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06.02.2020

Des communes pour l’agriculture paysanne

06.02.2020 -

Distributeur de légumes bio à Montolieu (11)

Être paysan·ne, c’est déjà un acte militant fort. Le lien à la terre, la connaissance d’un milieu qui nous fait vivre sont très intéressants pour soi et peuvent l’être pour les autres. Aujourd’hui, faire face au dérèglement climatique, à la chute de la biodiversité et aux pollutions environnementales est un enjeu majeur de société et beaucoup de communes cherchent des personnes prêtes à s’investir pour tenter d’y répondre. Des paysannes et des paysans, notamment.

En tant qu'élue dans ma commune, j'ai pu constater qu'une restauration locale et bio est plus facile à défendre si
on est paysan·ne. De même, la création d'un verger villageois et d'un poulailler en gestion collective pour valoriser
les déchets alimentaires s'inspire directement de nos expériences paysannes. Et travailler sur le plan local
d'urbanisme (PLU*) afin de protéger les terres agricoles et favoriser les constructions écologiques dans notre village
de Reillanne (1 600 habitant·es) était très intéressant et instructif.
Toutefois, une des contraintes en tant qu'adjointe au maire fut de libérer du temps pour être présente presque tous
les jours en mairie. La baisse des dotations aux communes et le transfert des compétences aux intercommunalités
sont aussi une source de frustration pour les municipalités qui perdent des moyens pour agir et concrétiser leurs
projets.
Il faut aussi s'attendre en tant qu'élu·e à des conflits sur des sujets politiques importants. Pour ma part,
le photovoltaïque fût une source de tension tenace et provoqua ma démission du conseil municipal, sachant que
certain·es – même dans une équipe très à gauche – voulaient le déployer sur une grande surface de terres agricoles.
L'investissement dans les municipalités est riche, tant au niveau social que politique. J'invite donc celles et ceux
qui le souhaitent et en ont l'opportunité à s'investir dans leur commune. C'est un moyen de mettre en pratique
nos convictions que l'agriculture paysanne est une des alternatives pour un monde plus juste et équitable.
Et comme disait si bien Nelson Mandela : « Que nos choix reflètent nos espoirs et non pas nos peurs ! »
Louise Calais,
34 ans, paysanne dans
les Alpes-de-Haute-Provence

Lire la suite de ce dossier "Des communes pour l'agriculture paysanne" de Campagnes solidaires.

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